J’ai survécu à ma première Méga de la Reunion – Ce ne fut pas de tout repos! Départ en masse avec 180 participants, l’ambiance est électrique – je suis en seconde ligne, bien placé mais pris dans une chute dès le départ je suis bloqué de tous les cotés et franchis l’arche de départ cinquantième environ. En voyant la foule à doubler devant moi je me demande bien comment je vais pouvoir faire, ca part dans tous les sens, faut sauter, éviter les gars, des trous de laves, les rochers, … Bon tant qu’à y être je lâche rien et dans la partie en lave je pédale fort pour entamer mon retour. Ca s’enchaine et on bascule dans le sentier des hauts avec des enfilades de virages poussiéreux et rocailleux. Pour l’attaquer il y a un saut de marche, en l’air je vois un petit carambolage de quatre pilotes, trop tard. J’atterris quasiment sur le dernier! On se secoue et ca repart, je continue de doubler et on entre dans les bois. Là ca alterne entre descentes et montées il y a des passages techniques, je bloque derriere des gars mais parviens à remonter un peu.
Un moment je suis à bloc et je double un type par la droite en passant dans l’herbe à l’arrachée, mais là c’est la galère il y a une branche en travers. Je me tasse et ca tape de partout, épaule, casque, sac. Pas grave je continue et traverse un dévers technique au moment où je crois l’avoir passé je m’écroule dans un nuage de poussière. Dur. Bon les types me redoublent j’essaie de repartir mais le guidon est tout tordu. Mince! Descends du vélo, passes sur la roue avant, tords le guidon dans l’autre sens, bon je n’y arrive pas bien. C’est encore tordu mais je ferai avec! Bam, c’est reparti à fond. Je rejoins le groupe et me remet à doubler, dans les bois c’est une succession de passages étroits et raides avec des tapis de racines! Ca glisse pas mal et je vois des chutes devant moi. Je rattrape trois mecs, le troisième tombe sur une reception, sa main passe pas loin de ma roue avant … Il a eu chaud le bougre! Dans les enchainements je suis bien gêné mais on me laisse passer au bout d’un moment à chaque fois, si bien que j’apprend que je suis 17 en bas de la foret. On attaque la route, je pédale et double. De retour sur la terre ça roule à fond, je suis motivé mais une chute dans une ornière me calme bien. Je suis tombé sur le coté en glissant sur mon corps en essayant de pas lâcher mon vélo. Ridicule.
On manque de me rouler dessus! Bref rien de cassé, mon vélo à rien lui et moi je me remet en selle. Ca roule vite, c’est la partie avec des morceaux de pistes et de sentiers bien glissants, je me régale et redouble de nouveau les mêmes types! La partie finale est difficile physiquement, lassé par les chutes j’essaie de rester en contrôle et prend du plaisir dans le dernier sentier. Ca y es je vois l’arrivée! Dernières courbes comme je peux et je passe la ligne d’arrivée douzième. C’était marrant! Les participants arrivent un par un ou en petits groupes, on se félicite tous, l’ambiance est super. Mais faut vraiment que j’apprenne à gérer mes courses et mes départs. Ou pas? Bon, pour vous mettre un peu dans l’ambiance du lieu, il faut imaginer un parcours qui pars de la lave, des dalles et tous les pièges possibles et qui va jusqu’aux abords de l’ocean Indien. Au milieu le sentier traverse des zones alpines, la foret (presque normale), la jungle (bien moins normale), après une montée le paysage change. Des champs et des fermes, ca ressemble à Suisse un moment avant de traverser les champs de cannes à sucre, la terre poussiéreuse et enfin la voie pavée de rochers avec des virages à plat. Vers la fin le sentier est plus joueur mais toujours bien sec dans la roche. Avec 45 minutes de course, 20 kilomètres et 2200 mètres de dénivelé négatif, c’est une belle épreuve. Hors norme et intemporelle. Une expérience unique. Merci UCC et la Reunion
Aloha
By Tito Tomasi
