A moins d’un mois de la 23ème édition de la célèbre Mégavalanche, nous avons contacté plusieurs pilotes de haut niveau pour connaître leur état d’esprit à l’approche de cette compétition internationale, et surtout pour vous livrer leurs conseils et leurs peurs !
Après Rémy Absalon, Yoann Barelli, Alex et Denny Lupato, Guillaume Heinrich – (à retrouver ici: https://goo.gl/ZL2WEW), c’est François Bailly Maître, Josh Bryceland, Cédric et Cécile Ravanel , Damien OTON qui s’ouvrent à vous !
Qu’est ce qui te plait le plus dans le VTT ?
François BM : L’adrénaline, la vitesse et le fait d’être à l’extérieur dans de beaux paysages.
Josh Bryceland : Je deviendrais fou sans cette soupape ! Dès que je sens le moral descendre un peu, je monte sur le vélo et ça va tout de suite mieux !
Cécile Ravanel : Le côté nature qui donne un sentiment de liberté, la vitesse et l’engagement technique.
Cédric Ravanel: La possibilité de découvrir des paysages unique mais aussi le fait de pouvoir se surpasser lorsque tu es au départ d’une course comme la Mega.
Damien OTON : J’aime rouler tout simplement, ça me rend heureux! Tu partages des supers moments avec tes potes, et n’importe où c’est toujours le pied!
Cédric Ravanel
Quels sont tes spots préférés pour rouler ?
François BM : Les hautes montagnes sur les chemins alpins !
Josh Bryceland : Dans les montagnes derrière chez moi, c’est juste le pied ! Mais j’ai la chance de rouler des spots de fou dans le monde entier et j’apprécie vraiment la variété des terrains.
Cécile Ravanel : J’aime l’Andorre le bike park de Vallnord, pour la terre et la pente, j’aime le sud de la France pour les terrains sec et j’aime découvrir de nouveaux spots.
Cédric Ravanel: Les stations de ski en général sont de bons spots pour rider l’été comme Vallnord que l’on connait bien et maintenant l’Alpe avec la Mega
Damien OTON : le sud de la France, parce qu’il y a un super réseau de sentiers et qu’il fait toujours beau! J’aime aussi la Colombie Britannique, les habitants sont vraiment investis dans le VTT et les sentiers sont top!
François Bailly Maître
Quelle est ta meilleure (ou pire !) anecdote sur la Méga ?
François BM : L’année dernière, lorsque j’ai fait ma belle remontée, tous les autres pilotes se sont poussés pour me laisser passer, j’ai vraiment trouvé ça très sport et je suis fier de faire partie de cette famille de l’Enduro !
Josh Bryceland : C’est une première pour moi, mais j’imagine déjà la scène avec la musique à fond au sommet de la montagne, la tension qui monte… ça va être fou !
Cécile Ravanel : Il suffit de regarder ma cam embarqué de l’an dernier, ça a fait rire pas mal de monde :/
Cédric Ravanel: Ha la meilleure c’est certainement lorsque j’ai dû donner à manger aux marmottes à 15 minutes du départ sur le glacier où il est difficile d’être à l’abri des regards…
Sinon une belle boite il y 2 ans sur les reco avec un tibia que j’ai du réparer avec ma chaussette et du scotch pour éviter de mettre du sang de partout sur le glacier.
Damien OTON : Je dirais de n’avoir jamais fini le glacier avec mon vélo intact mes 3 premières années! Il m’a fallu 4 tentatives pour arriver au bout, l’année dernière était la bonne.
Damien OTON en hole-shot des qualifs en 2016
Comment te sens–tu au départ, sur le glacier ? Tu as peur ?! 😉
François BM : Bien entendu un peu effrayé, mais aussi avec l’envie d’en découdre 😉
Josh Bryceland : Aha j’imagine que oui ! Vérifier que la GoPro est en marche, respirer un bon coup, et tout donner !
Cécile Ravanel : Les jours avant j’ai déjà peur mais les 5 min précédant le départ j’ai qu’une envie c’est de starter.
Cédric Ravanel: Si l’on vient faire la Mega c’est pour ce petit pincement au fond des tripes avant le start… Mais une fois le départ lancé ce n’est que du bonheur…enfin si tu arrives en bas entier…
Damien OTON : Je me ch*e dessus comme tout le monde! La course est vraiment unique, tu as 300 excités derrière toi et tout le monde veux arriver en bas en premier! C’est hyper stressant mais j’adore ça!
Josh Bryceland
Quel(s) précieux conseil(s) donnerais-tu aux riders qui feront leur « première fois » cette année ?
François BM : Allez y tranquille, la Méga s’est du vrai bike de montagne, engagé et long. Il vaut aussi mieux y arriver préparé !
Josh Bryceland : Cette année sera la première, donc j’attends vos conseils ! Je pense qu’il faut être sûr que son vélo tienne jusqu’en bas, surtout pour moi parce que je peux être un peu bourrin sur le Bike ! 😉
Cécile Ravanel : Gérez le glacier.
Cédric Ravanel: Il est indispensable de reconnaître la partie haute avec le glacier car une fois sortie de la neige les trajectoires sont multiples et peuvent réserver des surprises. Aussi pour ceux qui ne sont pas à l’aise sur la neige je conseillerai de reconnaître de bonne heure le matin lorsque la neige est encore dure. C’est plus facile de rouler et de prendre confiance.
Damien OTON : Demandez à Rémy, il a gagné 11 fois! Ce sera un meilleur professeur que moi 😉
Qu’est ce qui te plait le plus dans la Méga ?
François BM :C’est un tout, une grosse semaine de bike, sur des trails cool, l’ambiance déglingo au sommet du glacier, la pression qu’on a au départ et la longueur de la course ! C’est tellement bon de pouvoir faire une course sur 2300 m de déniv et 40 min
Cécile Ravanel : C’est l’ambiance qui règne toute la semaine avant ou l’on se retrouve entre pilotes pour les recos, avec tous cette peur du glacier mais en essayant de rouler le plus vite possible dessus, c’est fou !
Cédric Ravanel: De pouvoir rouler les jours avant avec les autres riders et de se tirer la bourre. Aussi on ne trouve pas partout de descente aussi longue et cela permet en plus de nous amuser de faire un bon training pour la saison.
Damien OTON: Pour être honnête, le moment où tu arrives entier en bas du glacier! Là tu peux te concentrer sur la course
Selon toi, qu’est ce qui fait le succès de la Méga ?
François BM : Un décor incroyable, un trail de qualité et la légende ! Le fait d’associer le ride sur la neige et la terre est vraiment cool.
Josh Bryceland: Les gens viennent pour la folie de l’événement lui-même, c’est la course à faire au moins une fois dans sa vie pour tous les vététistes, un « must-do »
Cécile Ravanel : C’est les images qui en ressortent, ce glacier, les pierriers, la longueur de la descente et le départ mass-start
Cédric Ravanel: Une longue descente, un passage unique sur le glacier, des profiles de sentiers aussi variés que plaisants à rouler et plusieurs jours de rides font que l’épreuve est pour moi un succès.
Damien OTON: Je dirais le glacier, ça démarque vraiment la course et la rend unique. Tu ne sais jamais ce qui va t’arriver. Et c’est la plus longue descente du monde!
Quand est-ce que tu t’inscris sur les Maxiavalanche (Andorre et Cervinia)?
François BM : J’aimerais bien pouvoir faire plus de Maxi car j’apprécie vraiment le concept. Mais le calendrier est déjà ultra chargé et on ne peut pas tout faire. L’année prochaine peut-être !!!
Cécile Ravanel : Je serai au départ de la maxi à Vallnord
Cédric Ravanel: Je ne sais pas car c’est toi qui m’inscris à chaque fois! 😉 Je peux juste dire que pour ma première Mega, Max Commençal m’obligeait à la faire et que maintenant j’en redemande…
Damien OTON : Je serais en Andorre le 18 juin, une de mes courses préférées! Le parcours est fou et c’est près de chez moi !
Restez connectés pour plus d’interview à venir rapidement: Cédric Gracia, Fabien Cousinié, etc… Beaucoup de beau monde attendu sur cette Mégavalanche 2017 !