A moins d’un mois de la 23ème Mégavalanche de Saint Paul – Ile de la Réunion, nous sommes allés prendre la température de quelques favoris à la victoire de cette grande classique du VTT de fin de saison !

 

Loris Vergier

Loris Vergier

5ème à la Coupe du Monde DH 2017

Jordan Sarrou

Jordan Sarrou

5ème du classement général Coupe du Monde Cross Country 2017

François Bailly Maître

François Bailly Maître

2ème à l’Alpe d’Huez cette année, 3 fois vainqueur de la Transvésubienne et vainqueur de la Mégavalanche de la Réunion en 2013

Thomas Lapeyrie

Thomas Lapeyrie

5ème à la Méga de l'Alpe 2017

Kenny Müller

Kenny Müller

Vainqueur de l'E-Bike Serie 2017

Stéphane Fia

Stéphane Fia

8 éditions au compteur dont la première en 1995

Qu’est ce qui te motive à participer à la Mégavalanche de la Réunion ? 

Loris Vergier :  La méga de la Reunion à été ma première course loin de chez moi quand j’étais jeune et j’étais fier d’avoir gagné mon billet et de m’émanciper un peu ! J’en ai que des bons souvenirs malgré les coups de soleil haha ! Ça m’a donc motivé à refaire partie de l’aventure 🙂

Jordan Sarrou : C’est un challenge durant l’hiver pour éviter la monotonie, participer à la Mégavalanche c’est toujours plaisant et ça casse la routine d’entrainement. L’ambiance y est détendue, tout le monde est là pour se faire plaisir et passer du bon temps.

François Bailly Maître : J’adore le format Mass Start, en plus tu y ajoutes le dépaysement, les conditions météos au top quand en Europe on commence à avoir froid,… Plus le sentiment d’être déjà en vacances 😉

Thomas Lapeyrie : C’est vraiment une course à part , c’est très long , toujours plus physique qu’un enduro classic. C’est aussi les rares occasions de prendre un départ en Mass Start et c’est assez excitant, il y a toujours une part de chance au départ, on ne sait jamais comment va se dérouler la course et ça rajoute du piquant à l’épreuve !!!

Stéphane Fia : motivation … température, ambiance, dépaysement, rythme réunionnais 😁, la course, le mix vacances/compétition

Kenny Müller: Alors qu’il fait nuit à 17h ici, que le mauvais temps et le froid arrivent, la méga de la réunion est l’occasion de faire un saut en été en plein automne !

 

Qu’est ce qui te plait le plus à la Réunion ? 

Loris Vergier: J’ai envie de dire les fruits exotiques, c’est un truc de fou mais niveau vélo c’est une course avec un Mass Start et ça c’est assez rare, on a tous en nous un enragé et il ressort quand un pilote te met un inter dans les premiers virage haha, c’est la Méga quoi 🙂

Jordan Sarrou : C’est une île, loin de la métropole, c’est l’été, c’est comme les vacances. Il y aussi bien les montagnes et la mer. Il y à pleins d’activités à faire. En étant amoureux de la montagne je ne suis pas déçu.

François Bailly Maître : Le fait de venir rouler mais de profiter du reste de l’Ile pour toutes les bonnes choses qu’elle offre.

Thomas Lapeyrie : Pour moi c’est le côté exotique, ça fait toujours plaisir de rider dans de nouveaux paysages et découvrir de nouveaux décors. La Réunion est une superbe île remplie de terrain technique et variés. C’est aussi le pied de pouvoir finir sa journée de ride avec de beaux couchés de soleil les pieds dans l’eau 😀

Stéphane Fia : Les réunionnais la mer et la montagne en 1h comme chez nous mais le terrain de jeu est différent, la surface, la chaleur, la flore, l’exubérance de la nature qui donne des paysages à couper le souffle, le rougail saucisse et les caris …. quand on exagère pas sur le piment

Kenny Müller: La réunion est une magnifique île tant par ses montagnes que par l’océan indien !

Selon toi, qu’est ce qui fait le succès de la formule de course Mégavalanche, et plus particulièrement celle de la Réunion? 

Loris Vergier : C’est un bon moment dans l’année pour venir chercher de la poussière et de la chaleur tout en ajoutant une course de folie sur une île tropicale!

Jordan Sarrou : Forcement le lieu, C’est un endroit magnifique. Quand tu es au sommet de Maïdo c’est superbe puis tu roules sur différents terrains lors de la course, tu passes sur du terrain volcaniques, à des racines dans la jungle et pour finir dans les canes à sucres. C’est varié. L’ambiance y est bonne tout le monde se côtoie. Lors de ma 1ere participation, j’ai appris a connaitre Cédric Gracia, un mec qui déconne beaucoup mais un type attachant et qui transmet sa passion.

François Bailly Maître : Partir d’un Volcan à 2000 et terminer au niveau de la mer en traversant des milieux tellement différents, on ne voit pas ça tous les jours.

Thomas Lapeyrie :  «  From the mountain to the sea » si je puis dire… Un départ magique au cœur des 3 cirques avec une vue imprenable et une arrivée fraîchement récompensée en bord de mer le cocktail à la main prêt à enchaîner sur la spéciale de nuit … qui dit mieux ?

Stéphane Fia : la formule Méga …. c’est le mass start et la distance qui font le succès de la formule et le plus de la Réunion …. c’est d’être au chaud en vacances quand ça pèle chez nous

Kenny Müller: Le succès de la méga est du selon moi à la folie du concept : les plus gros dénivelés négatifs, des parcours exigeants et beaux, et les mass starts qui rajoutent du piment à la course ! Partir du Maïdo pour arriver à la mer ou presque c’est juste fou !!

Quelle est ta meilleure (ou pire !) anecdote sur la Méga (ou autre course de vélo) ? 

Loris Vergier : Sur la Méga de la Réunion j’ai connu des petites broutilles mécaniques à l’époque où on me prêtait  simplement du matériel  (c’était déjà bien hein ), j’avais une fourche (je ne citerai pas de marque hahaha ) qui a cassé le premier jour de reco donc c’était un ressort le truc et j’ai roulé comme ça, ça forge le caractère on va dire mais je me suis fait taper par un vieux de la vieille, un certain Sam Peridi haha que je n’ai pas une seule fois vu en course 😂

Jordan Sarrou : Sur la méga, lors de mon unique participation en 2010, j’étais en catégorie Junior. J’ai passé un super séjour avec les copains mais le dimanche durant la mass start j’ai cassé ma chaîne alors que j’étais dans le top 20, j’ai fini super loin. Un peu déçu de finir la course comme cela. Mais ça reste une super expérience.

François Bailly Maître :  La meilleure, c’est quand j’ai découvert pour la première fois le départ au Piton Maido, c’est vraiment impressionnant. Je dirais que ma victoire en 2013 était également un moment privilégié.
La pire c’est qund j’ai du finir à pied après casse mécanique

Thomas Lapeyrie :  Je dirais ma première fois à la Méga de La Réunion, j’étais tombé deux semaines avant sur un tournage vidéo à Madeire, puis finalement je n’avais pas pu prendre le départ de la Méga pour causes de douleurs intenses. J’ai appris un mois plus tard seulement que j’avais plusieurs fractures.. C’est la pire et la meilleure à la fois. Car j’étais forcément déçu de ne pas courir mais j’avais profité à fond de la semaine sur l’île entre trails, canyoning, visite des volcans et des cirques. C’était magique, j’ai hâte d’y retourner et de profiter autant !

Stéphane Fia : la crevaison en qualif …. dégouté, c’est un réunionnais qui accourt avec la pompe et me répare tout à vitesse grand V (merci Snek).

Kenny Müller: Ma pire anecdote sur la méga c’est la boue en 2014 un véritable chantier, il y avait du monde partout dans les bois essayant de s’en sortir un peu moins mal !!

Comment te sens-tu sur un départ de Mass-Start? Tu as peur ?! 😉

Loris Vergier :  Oups j’ai un peu répondu à ça déjà mais oui j’ai très peur mais une fois lancé, l’adrénaline surpasse la peur et là tu peux te frotter à n’importe qui haha

Jordan Sarrou : Peur ? Non j’ai l’habitude des départs en masse. Pas de soucis je sais frotter 😉

François Bailly Maître :  Un mélange de peur, de stress et d’excitation ! La réunion, ça passe mieux qu’à l’Alpe 😉

Thomas Lapeyrie : J’ai carrément peur… Mais c’est ça qui est bon !!!

Stéphane Fia : Le départ de Mass start …. chaque fois c’est …. qu’est ce que je fous là encore !! l’adrénaline le doute la frayeur …. mais pourtant …. enfin on y est !

Kenny Müller: Au départ des mass starts je suis excité il y a une part d’incertitude qui rend la chose palpitante, pas vraiment de peur surtout de l’envie d’en découdre !

Tu préfères l’ambiance glacière de l’Alpe d’Huez ou tropicale de Saint Paul ?

Loris Vergier : Je suis un traumatisé de l’Alpe, c’est la course la plus exigeante au monde pour moi mais sûrement la plus belle, Saint Paul c’est le bon compromis, on s’amuse tout en se tirant la bourre 😉

Jordan Sarrou : Je ne connais pas la méga de l’alpe d’huez, c’est sur ça a l’air d’être atypique. mais je pense préférer le coté exotique.

François Bailly Maître :  Les 2 sont vraiment différentes, mais le départ sur la neige donne vraiment un ton différent et impressionnant

Thomas Lapeyrie : Pour l‘instant je n’ai pas connu le départ tropicale de Saint Paul.

Stéphane Fia : Complètement différent, tout est différent …. le terrain, la température, le nombre de “joueurs”, l’état d’esprit plus décontracté à la réunion …. dur de comparer …. aller, faut faire un choix, l’esprit vacances matin reco et aprem farniente soleil balade.

Kenny Müller: Je n’ai encore jamais fait la méga de la réunion donc je ne peux pas répondre à cette question, en plein été la fraicheur de l’alpe fait du bien comme la chaleur de saint paul à l’entrée dans l’hiver !

Quel(s) précieux conseil(s) donnerais-tu aux riders qui feront leur « première fois » cette année ?

Loris Vergier : Haha très bonne question, de prévoir du matériel de secours et de la crème solaire 😂

Jordan Sarrou : C’est une course assez longue, ce qui est sûr c’est que le départ est assez primordial. Se placer le plus aux avants postes possible c’est la meilleur des stratégies. Donc prendre un bon départ et savoir gérer la distance. Mais surtout gérer aussi le matos. Notre sport est aussi un sport mécanique donc éviter de le maltraiter pour éviter les mauvaises surprises.

François Bailly Maître  Les recos sont prépondérantes, et croyez bien que ce sera encore plus dur le jour de course. Je me rappelle mes débuts lorsque ce sont mes bras qui m’ont bloqué tellement j’avais mal !!!

Thomas Lapeyrie : Roulage plaisir et ne pas s’enflammer sont les maitres mots en mass start. On sait que l’on sera plusieurs sur un trail, pas la peine de foncer droit dans le tas, le plus important c’est de garder la banane.

Stéphane Fia : Bien préparer le bike, surtout ! Ne pas trop regarder au poids pour les pneus, ne pas se mettre dans le rouge d’entrée …. c’est mort pour récupérer après ! laisser passer le gars plus rapide … il sera plus utile devant en montrant les trajs ! Bon voila !

Kenny Müller: Je pense que le plus important est de ne pas s’enflammer, ce sont des courses longues ou tout peut arriver, bien que le départ soit important on peut davantage tout perdre au départ que tout gagner, la course se joue ailleurs ! Il faut profiter et se détendre, c’est long et pour être efficace sur la durée il faut être détendu !

© Andy LLOYD – Max Schumann